Le marché du crédit compte des milliers d'opérateurs. Cette profusion vous permettra de faire le choix. Il vous suffira de comparer leurs prestations, et de négocier avec les uns et les autres. Ils sont habitués à ce genre de comparaison. L'argent n'est plus tabou, et vous savez désormais vous adresser à ceux qui font les meilleurs conditions.
Les établissements sont désormais accessibles, et surtout perçus pour ce qu'ils sont : Des marchands d'argent, qui l'achètent en gros pour le prêter au détail en réalisant un bénéfice. On voit souvent des banques faire de la publicité et promouvoir pendant un certain temps leurs crédits. Cela comme n'importe quelle grande surface.

Une concurrence accrue sur le marché

Le champ d'activité des établissements de crédit a été défini par une loi de 1984, dite "loi bancaire". Elle dispose que "peuvent justifier de l'appellation établissement de crédit les personnes morales effectuant à titre de profession habituelle des opérations de banque".

Ces opérations recouvrent trois activités principales : la réception et la conservation de votre argent, l'octroi de crédits aux particuliers, entreprises ou administrations, et la mise à disposition de la gestion des moyens de paiement.

Il existe des milliers d'établissements sur le marché du crédit. Ils ont longtemps géré cette activité de prêts de façon très lucrative. Aujourd'hui, le coût des dossiers d'impayés, l'augmentation des frais de gestion et le concurrence semblent leur rapporter des bénéfices plus modestes.

Bénéfices pour le consommateur

Ce foisonnement a du bon. Il peut intriguer dans un premier temps. Vous vous sentiez perdu face à tous ces financiers ? Saurez vous trouver la meilleure offre parmi le nombre important d'intervenants ?

Rassurez-vous. Vous comprendrez rapidement à qui vous avez affaire. Cela ressemble parfois à un grand jeu de pistes, mais rappelez-vous bien qu'il s'agit d'un moment important pour vous, il s'agit de votre avenir, de votre appartement ou maison ou d'une acquisition que vous prévoyiez de longue date.
Sachez d'autre part que la loi bancaire de 1984 a supprimé les spécialisations par type d'établissement, et installé une véritable concurrence entre eux. Cela vous permet d'en profiter doublement :

1/ En comparant les offres d'un établissement à l'autre

2/ En demandant ensuite à l'établissement retenu un "effort" de plus. "Les établissements sont attachés à vous" observe un banquier. Si vous leur montrez que vous avez fait le tour du marché, et que vous êtes au courant de ce qui se passe dans l'agence voisine, ils vous écouteront. Un client qui vous quitte ou rejette votre offre, cela ne fait jamais plaisir.

Cet effort peut passer par des taux encore réduits, la gratuité de cartes bancaires, de relevés décadaires...Il vous faut valoriser tout ce qui, dans votre dossier, montrera au prêteur que vous ne présentez aucun risques. Vous avez une caution, vous êtes fonctionnaire, vous n'avez jamais été à découvert, c'est une position de force !

Conditions d'accès au crédit

Même si le chômage a un peu changé la donne, il n'est guère de restrictions à la faculter de demander un crédit. Il faut avoir entre 18 et 75 ans, percevoir des revenus réguliers et résider en France. Voilà pour la théorie. Au delà, il s'agit d'une relation commerciale où les 2 parties se chargent de trouver un terrain d'entente.
A cet égard, sachez que tout établissement est libre de refuser un crédit. Alors qu'un magasin n'a pas le droit de refuser de vous vendre un de ses produits, lui ne peut rien vous accorder, en toute légalité. Il n'a d'ailleurs pas à s'expliquer, mais gare à lui s'il s'appuie sur des raisons illégitimes, de nationalité notamment, pour agir ainsi. La presse et les sites web spécialisés on récemment dénoncé des dérives de ce genre. Sélection des dossiers de prêts ne veut pas dire ségrégation.

Raisons des refus

Généralement, il existe 4 raisons dqui déclenchent des refus de prêts :

- Des incidents de paiement antérieurs ayant entraîné votre inscription au fichier des incidents géré par la banque de France.

- Une vieille querelle entre le demandeur et l'établissement (l'ordinateur n'oublie pas les incidents de paiement ni les éventuelles entourloupes ou fâcheries, même si ces dernières ont pu être justifiées).

- Un trop grand manque de stabilité dans votre vie professionnelle, ce qui concerne de plus en plus de monde. Il s'agit d'une instabilité réelle, car la multiplication des employeurs, pour les professions libérales notamment, ou la mobilité géographique ne sont pas en cause.

- Un défaut évident d'équilibre entre la demande et les ressources. Paradoxalement, ce sont presque les ménages ayant le moins de besoin qui en trouveront le plus facilement. Les établissements éliminent trois types de demandeurs : Les tricheurs, les inconscients et les fragiles.

Un refus de cédit ne doit pas être perçu comme une offense. Il n'entache pas forcément votre crédibilité, et surtout ce rejet peut vous éviter de vous engager dans un chemin hasardeux. L'établissement de crédit intervient aussi comme un conseil.
Mais un refus de sa part n'est pas nécessairement définitif. Appuyez-vous sur les motifs de cette décision, et revenez quelques mois plus tard avec un projet ficelé différemment. Entre-temps également, les critères de sélection de l'établissement, ses seuils de rentabilité ou le chargé d'affaires peuvent avoir changé.